Le lendemain, le colonel Jean-Roger Kouni-Okogna apportait la précision que la police agissait dans le cadre d'un mandat d'amener délivré par le procureur de la République à l'encontre d'un gendarme répondant au nom de Mbia et qui fait partie de la sécurité du président de la Commission nationale des droits de l'homme. Le président Jean-Martin Mbemba aurait promis, alors, de le présenter au procureur de la République, en compagnie d'un avocat.
De source crédible, le gendarme Mbia serait recherché par la police, dans une affaire de détention d'armes de guerre, sur laquelle les services de renseignements sont tombés, en enquêtant sur un braquage qui s'était déroulé à Kinsoundi, un quartier du premier arrondissement de Brazzaville. La Semaine Africaine avait, d'ailleurs, parlé de ce braquage, dans sa rubrique «Coup d'½il en biais» de l'édition du vendredi 22 mars 2013, en ces termes: «Cinq bandits armés ont fait irruption, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars 2013, dans un domicile situé en face de l'usine de traitement d'eau, à Kinsoundi, un quartier de Makélékélé, le premier arrondissement de la capitale congolaise. Ils n'y ont trouvé que l'épouse et la fille aînée du propriétaire. C'est, donc, profitant de cette occasion-là, que les agresseurs, très rapidement, ont pris le contrôle de la situation, en se mettant à fouiller toute la maison, en tenant en respect les deux femmes, à l'aide de leurs armes. Ils n'ont rien trouvé d'intéressant à emporter. C'est, plutôt, dans la maison annexe où vit la fille aînée qu'ils ont découvert la somme de 900.000 francs Cfa. Il ne leur restait plus qu'à prendre la poudre d'escampette, en emportant le magot...».
En dehors de la somme d'argent, les braqueurs avaient emporté des téléphones portables. Ils seront, finalement, rattrapés par la police. C'est durant leur interrogatoire qu'ils vont citer le nom d'un huissier de justice, membre de l'U.p, comme étant la personne qui les aurait aidés à avoir les armes de guerre qui leur ont servi pour le braquage. C'est en interrogeant ce dernier, après l'avoir interpellé, que les policiers vont tomber sur une affaire de trafic d'armes, dont le magasinier serait le gendarme Mbia, un élément de la garde du président de la Commission nationale des droits de l'homme. C'est lui que les policiers voulaient interpeler, le mercredi 8 mai dernier.
Toujours dans le cadre de cette affaire d'armes, le directeur départemental de la police au Pool, le colonel Jean-Claude Bango, a été interpellé, samedi 11 mai et transféré à Brazzaville. Il est parmi les personnes citées dans cette affaire d'armes qui, suivant les investigations de la police, pourrait provoquer un séisme politique dans le pays.
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